Rencontre avec l’Inde

Voici un résumé de cette rencontre si attendue et sans attente parce que je ne savais pas qui elle était. Si l’Inde était une personne, alors, elle est remplie de contraste. L’Inde est bipolaire avec un lourd diagnostique de TPL (trouble de la personnalité limite) et j’ajoute un méga TDAH aigu, vous me suivez ?

 

Mme l’Inde, j’ai débarqué sur ta terre après plus de 24h de vol pour te rejoindre… j’ai rencontré ta première bulle : la ville de New Delhi. Imaginez-vous être assis sur un banc de parc et vos cinq sens sont au maximum exploités, les yeux qui regardent le trafic, les vaches qui se contre-fouttent de ce qui se passe autour, elles sont la mafia, elles ont le contrôle des rues, des autoroutes !! Ajouter les ‘’Tuk Tuk’’ qui défilent à toute vitesse, les marchands aux couleurs de l’arc-en-ciel, les passants qui chaussent des pieds nus en te saluant au signe ‘’Namaste’’, des princesses Jasmine avec des Saris, elles sont si jolies. L’ouïe est occupée à entendre des klaxons de motos, d’autos qui roulent trop vite, des sonnettes de vélos, des cris venant de locaux qui veulent vendre des aimants à 300 roupies, on apprend à marchander de village en village LOL etc. L’odorat, nous pouvons passer de l’odeur d’épices indiennes à la pisse chaude en deux secondes, la faim finit par passer tsé. Le toucher, les tissus, les fruits, les bactéries, la poussière, la pollution, on touche à tout, une fois entré dans un temple, rapidement le Bindi rouge est déposé sur notre 3e œil sans avoir demandé LOL. Le goûter… J’ai vite compris pourquoi tu ne manges pas de viande Mlle INDIA, après la vache sacrée et tes galettes de cacas qui aident à allumer le feu pour ton thé, après les poulets égorgés et les cochons hydratés à tes ruisseaux d’égouts longeant les murs de tes fondations, disons que le bacon ne m’a pas manqué.

 

De village en village, tu étais parfois douce, parfois lumineuse, parfois remplie de paillettes, de pierres précieuses, de palais, de forts (qui soit dit en passant n’étaient pas mon fort LOL). Tu comptes un minimum six religions et des temples où tu laisses ton peuple aller s’y réfugier pour prier, tu respectes chaque Dieu, que ce soit des moines Jaïn , hindouisme, bouddhisme, sikhisme. On y trouve son lieu de recueillement peut-être pour avoir un répit du bruit, être à l’abri de cette vie qui défile comme un vieux film de Charlie Chaplin ? Je crois en toute honnêteté que tu as un faible pour l’hindouisme… tes magnifiques sculptures de Krishna, de Vishnu, de Ganesh, etc. sont gravées dans tes trippes, dans tes temples, dans tes nombreux châteaux.

 

Tu m’as coupé le souffle par ton désert, tes dromadaires, un peu trop exploités mais un moment gravé pour toujours. Ton peuple n’arrête pas, il ne dort pas. À l’aube tu médites, à travers un ‘’Speaker’’. La méditation un peu trop forte à vite été mon réveil matin. Le bruit commence et n’arrête jamais, même tes prières sont fortes… même la nuit tu danses et tu chantes à tue-tête sans aucun remord en plus, et le matin tu continues ta journée avec un Namaste quand on a les yeux encore collés.

 

Tes enfants mendient, ils ont soif, ils crient famine… les mendiants louent des bébés pour nous charmer afin d’avoir peut-être 50 roupies ou une orange… on nous regarde comme si nous étions des acteurs d’Hollywood et nous sommes arrêtés à chaque pied carré pour des selfies comme si la peau blanche était une richesse, une autre espèce humaine. Les regards profonds qui transpercent l’âme et des hommes qui te font sentir comme si tu étais nue dans la rue et pourtant…

 

Les chats se font rares, les chiens sont bien nourris. Tantôt, un dromadaire tire des tonnes de marchandises, les éléphants sont épuisés de faire le même chemin vers un palais trop haut pour la marche dans les montagnes, tu devrais les laisser partir vers la brousse, tout comme tu devrais faire un ménage dans tes villages, ton peuple est sale, leur peau est plus noire avec la poussière qui vole dans les airs depuis des milliers de siècles. Des singes se dandinent devant nous comme si de rien était, ils sont en quelque sorte des écureuils indiens, on ne semble pas trop les aimer mais moi je les aime bien ces petits sages aux fesses rouges. L’odeur du caca sacré de tes vaches ou du caca humain, je n’ai pas osé investiguer, j’ai décidé de faire comme eux, me voiler pour sentir la goûte d’eucalyptus pour mieux respirer.

 

Je ne suis pas atterrie sur ta planète seule, j’ai été accompagnée de boucles d’or ma partner de voyage pour ce genre de voyage… je crois qu’on a bouclé ensemble ce besoin d’aider l’humanité dans ces voyages un peu trop poussiéreux… elle qui tentait d’avoir des photos bien cadrées, tranquillement elle a laissé tomber. Merci de m’avoir fait vivre cette aventure épicée!

 

Ma fille, était à mes côtés… à l’âge de la pureté, elle a vu et goûté à l’humanité. Il n’y a aucun livre d’école pour mieux apprendre. Elle a été une de mes plus belles fiertés à travers ce voyage… grande petite femme que tu deviens. Merci, ce voyage sera dans mon cœur pour le reste de ma vie.

 

Il y avait une belle blondinette aussi, elle qui semble un peu rigide, ses larmes lui coulaient de gratitude, elle souriait et remerciait ce passage aux couleurs de l’Inde, malgré le chaosé Les selfies un peu trop demandés, elle marchait dans la Vall-ée avec une robe rouge et il ne manque que la chanson ‘’Lady in red’’ pour faire revivre ces images !

 

2 couples juste trop bien assortis, ils ont été des exemples pour mon futur. Retraités, ils voyagent à travers le monde. Merci de m’avoir fait voir qu’à travers cette complicité, l’amour inconditionnel et fusionnel existe.

 

Il y avait une petite latine, maman de quatre enfants partant seule comme une lionne laissant ses petits, elle a réussi ce que plusieurs n’arrivent pas à faire. Tu étais belle à voir même si le goût épicé ne t’a pas conquise !!

 

J’ai fait la rencontre de deux belles dames aux couleurs des premières nations, notre complicité, nos fous rires, j’en veux encore, le temps était long et trop court à la fois, et nous ferons en sorte d’en recréer. Merci pour nos moments Coca Cola LOL

 

Il y avait également deux personnes qui prenaient autant de photos, de moments comme si elles voulaient rapporter l’Inde avec eux. Amusant. Bon visionnement!

 

Il y avait aussi M. Dan qui découvrait, s’ajustait et réfléchissait à ce que l’Inde offrait. Merci de t’avoir si bien introduit à travers les humeurs de notre groupe aux parfums de femmes LOL

 

Et, Mme TTL (tout le temps-là) qui apparaît dans la plupart des photos, cette dame qui a de l’or devant elle et cherche à comprendre pourquoi la manette ne fonctionne pas… et ben, ça en prend toujours une comme ça, et après tout ça fait jaser !!

 

M. Anil notre chauffeur. Ici, il serait une vedette de la formule 1. Et son assistant Vicram toujours prêt avec son petit banc pour que l’on puisse bien descendre du bus… nous sommes revenus sains et sauves grâce à vous… mille mercis !

 

Je gardais le ‘’Highlight’’ pour la fin, notre mentor, notre guide, un indien de la région du Rajasthan grand M. Sandeep. Brillant, instruit, sans toi, le voyage n’aurait eu aucun sens, j’attribue une note de 100%. Merci d’avoir réussi à nous faire voir l’Inde dans toute sa splendeur. Tu resteras gravé dans notre !

 

Et moi, Mme Inde, tu m’as secouée, j’ai travaillé ma résilience, ma patience, mes peurs, je me suis rencontrée, j’ai fait face à moi… je croyais avoir compris, je croyais être une enseignante, j’ai décidé d’être ton élève tout simplement pour mieux apprendre ce que la vie a à me faire comprendre, j’ai encore beaucoup d’études, une page à la fois. Merci de m’avoir mis à ma place, je médite là-dessus.

 

India, autant ton langage est incompréhensible comme tes racines, tes routes qui n’ont aucun sens, tes enfants, tes nombreux parfums, tes religions, ta nourriture trop épicée, ta pollution, tes entrailles, tes animaux sacrés, ton peuple intouchable, tes nombreux rois, ta misère, ta richesse, tes couleurs, tes klaxons, tes marchés, tes jardins, tes regards profonds, ta pénurie de papier hygiénique, tes tissus, tes tapis volants… tu as réussi à nous charmer malgré ta personnalité remplie de contraste.

 

NAMASTE